Chez Prince de Bretagne : L'artichaut bio dans tous ses états

Le 10/07/2011 à 21:30 par La Rédaction


    
En 2009, les cultures d'artichauts bio (et conventionnels) ont été décimées par un vol invasif exceptionnel de vanesses, jamais réapparu à ce niveau.

Symbole breton s’il en est, l’artichaut apprécie le climat tempéré des côtes de la Manche. Sous la marque Prince de Bretagne, les Camus et Violet sont cultivés en bio par quatorze producteurs certifiés.

Comment se porte l’artichaut bio Prince de Bretagne (1) ? A priori bien, puisque les volumes suivent une croissance continue, à l’image des 26 autres légumes bio de la marque.

Pour autant, les producteurs préfèrent garder la tête froide face à l’évolution du marché et aux nombreuses conversions en cours. Une commission spécifique sur les artichauts bio vient d’ailleurs d’être créée au début du printemps.

Si certains légumes bio, comme le chou-fleur, sont en majorité exportés, l’artichaut frais se vend d’abord sur le marché national, plus limité. Le Camus de Bretagne et le Violet de Provence sont les deux seules variétés produites ici en bio, dans les Côtes-d’Armor principalement et un peu dans le Finistère. Compte tenu des conversions, les surfaces des deux départements devraient vite s’équilibrer. Culture pluriannuelle, l’artichaut est une production délicate, réclamant une attention particulière en 1re année. Un itinéraire de longue haleine “La culture de 1re année, c’est le “drageon”, précise le producteur Jean- Jacques Le Bris, en inspectant une parcelle de jeunes Camus. Les drageons proviennent des rejets qui ont jailli autour du plant mère, parfois plus d’une dizaine.

Un éclaircissage est nécessaire pour ne laisser en place qu’un plant principal par m2. C’est l’étape du dédrageonnage. Dans certaines parcelles, les drageons sont récupérés pour servir de plants. Ces derniers sont en général issus de cultures de 2e année. Replantés, ils deviennent alors des plants mères, constituant de nouvelles parcelles de 1re année. Car la culture d’artichaut s’étale sur 3, voire 4 campagnes pour le Camus. En année 1, la plus délicate, les producteurs redoublent d’attention. “La concurrence est forte avec les adventices, nous plantons donc un drageon au m2, soit 10 000 plants par hectare, pour biner dans les deux sens”,

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