Satisfaire la demande de muscadet bio : Les clés de réussite d’une conversion

Le 23/01/2011 à 18:00 par La Rédaction


Comment réussir sa conversion en muscadet bio ? Une demi-journée d’information, organisée le 18 octobre au domaine de la Louveterie à la Haye-Fouassière par le Gab de Loire-Atlantique, a rappelé les principales clés de réussite : maîtrise des maladies et de l’enherbement, vente des vins en circuits courts…

Les vins blancs secs du muscadet, emblèmes de la région nantaise, font face depuis quelques années à une mévente prolongée tant sur le marché intérieur qu’à l’exportation. Les stocks s’accumulent au point qu’un plan d’arrachage portant sur 800 ha – 7 % des surfaces – va être lancé cet hiver pour assainir le marché. À l’inverse, la demande en bio ne cesse de progresser. “Aujourd’hui, tous les metteurs en marché sont intéressés par les vins de muscadet bio”, affi rme Joseph Landron, propriétaire du domaine de la Louveterie. Pourtant, l’offre en bio reste insuffi sante : seuls 25 viticulteurs sur environ 650 ha sont en bio ou en conversion en Loire-Atlantique contre près de 11 000 ha en conventionnel. “Alors que les surfaces de vignes en bio ont augmenté de 39 % en 2009 au niveau national, la région Pays de-la- Loire n’a enregistré que 7 % de progression”, explique Marion Pavy, en charge des fi lières locales au Gab 44. Il est vrai que, si le mot bio a longtemps été tabou dans le vignoble nantais, le climat océanique, propice aux maladies cryptogamiques peut aussi expliquer l’appréhension qui entoure la viticulture biologique.

Repenser son système

Après dix ans en bio, Joseph Landron est toujours aussi enthousiaste. “Le passage en bio a constitué pour moi une vraie réorientation professionnelle car j’ai dû repenser complètement mon système. Mais par la suite, c’est un tel plaisir de s’accomplir pleinement dans son travail et d’avoir une vraie reconnaissance que cela en vaut la peine.” Le vigneron nantais n’a cependant pas caché les difficultés inhérentes à la conversion.

Retrouvez l'intégralité de l'article dans l'édition de novembre/décembre 2010 dans Biofil N°73