Pommes de terre bio: la filière a-t-elle la patate ?

Le 22/04/2011 à 10:58 par La Rédaction

Culture de plein champ, la pomme de terre peine à s’imposer en bio, si bien qu’elle n’occupe même pas 1 % de la surface française. La maîtrise du mildiou est le frein dominant, auquel s’ajoutent les problèmes de conservation, surtout pour le produit lavé, réclamé par le marché. En pleine construction, la filière cherche ses marques.

La France cultive plus de 1 100 ha de pommes de terre bio, soit moins de 1 % de la surface totale nationale de cette production, et ce, pour un volume d’environ 20 000 tonnes.

Pommes de terre bio La filière a-t-elle la patate ? Selon les données les plus récentes de l’Agence Bio, la France comptait 1 112 ha en pommes de terre de consommation en 2009, soit + 25 % par rapport à l’année précédente, cultivés par 774 fermes. Cette surface qui, d’après notre enquête, a augmenté en 2010, inclut aussi la production de plants. Au total, le volume produit en France avoisinerait les 20 000 t, dont plus de la moitié serait vendue en circuits longs, magasins spécialisés et GMS, le reste l’étant en direct sur les marchés ou en paniers. La majeure partie est destinée à la conservation. Quant aux importations, surtout d’Israël, d’Égypte, d’Italie, diffi cile de les estimer en l’absence de statistiques douanières précises. La Bretagne est leader avec 251 ha (+10 % par rapport à 2008), suivie du Centre avec 125 ha (+ 30 %) et du Nord avec 107 ha. Rhône-Alpes (70 ha) et la Picardie (49 ha) s’imposent aussi de plus en plus. Le rendement moyen varie entre 15 et 30 t/ha, avec de fortes fl uctuations sur les bassins de production et les années, en fonction du risque de mildiou. À noter qu’en 2010, la France a consacré au total 106 000 ha à la pomme de terre, pour 4,5 Mt, soit un rendement moyen de 43t/ha. Avec 0,9 % des surfaces en pommes de terre de l’Hexagone, la bio est à la traîne. A-t-elle réellement la patate ?

Un légume bataillé

Base de l’alimentation française, la pomme de terre devrait pourtant être le socle des achats bio. “Ce n’est pas si évident, analyse Fabris Tréhorel, gérant de Douar Den, collecteur leader en Bretagne et promoteur de la variété Allians, résistante au mildiou...

Retrouvez l'intégralité du dossier dans Biofil 75, Mars/avril 2011