Biocontrôle : Novodor est de retour contre les doryphores

Le 28/05/2025 à 15:52 par La rédaction

Novodor, un insecticide de biocontrôle UAB à base de Bacillus thuringiensis subsp. Tenebrionis , connu et reconnu pour son efficacité dans la lutte contre les doryphores, notamment en pommes de terre et aubergine, lâché par De Sangosse en 2019, revient sur le marché.

Convaincue de son utilité sur le terrain et afin d’éviter sa disparition, la société Andermatt a décidé de porter son dossier, et soutient sa réhomologation. Grâce à une forte mobilisation de la filière, une dérogation a pu être obtenue pour répondre aux besoins urgents des producteurs du 30 avril au 28 août 2025. L’action spécifique de Novodor, avec faible impact sur la faune auxiliaire et sans résistance connue à ce jour, apporte une solution nécessaire aux producteurs de pommes de terre et d’aubergine, remplaçant le Success 4, moins sélectif et utilisé de préférence sur les abords de parcelles.

 

Dépôt du dossier d’homologation

© Andermatt

Comme le précise Alain Lecat, conseiller à la chambre d’agriculture des Hauts-de-France, l’efficacité de Novodor en pommes de terre est maximale au stade jeune des larves de doryphore, correspondant au stade L1-L2. Un traitement est suffisant mais il peut être renouvelé si nécessaire. Autorisé en Suisse, cet insecticide à base de Bacillus thuringiensis subsp. tenebrionis bénéficie de dérogations en Allemagne et en Autriche. Le dossier d’homologation de la matière active a été déposé en août 2024 auprès de l’Efsa – Agence européenne de sécurité des aliments –, pour une durée d’étude légale de trois ans minimum. Une fois l’approbation de la matière active obtenue au niveau européen, le dossier d’homologation de Novodor pourra être déposé. En attendant, des demandes de dérogations seront renouvelées. Pour Andermatt, pionnier et expert des solutions de biocontrôle, cet engagement traduit son investissement pour développer des alternatives efficaces aux produits de synthèse.

 

Les cristaux de protéines produits par la bactérie Bacillus thuringiensis tenebrionis se dissolvent dans l’appareil digestif du doryphore, libérant des toxines détruisant la paroi intestinale des larves. (© Andermatt)