Protéger les zones de captage d’eau

Le 05/04/2011 à 15:05 par La Rédaction


La protection de la ressource en eau impose une démarche partenariale”, affirme Raoul Leturcq, agriculteur bio en Picardie, engagé dans cette bataille au sein du réseau de Fédération des agriculteurs bio (Fnab).

Pour faciliter les démarches souvent difficiles à enclencher, un groupe de travail, piloté par la Fnab, a créé une “boîte à outils” grâce aux soutiens ministériels, avec la collaboration des groupements de producteurs bio, chambres d’agriculture, associations Terre de Liens et Solagro, Itab, Agence Bio, Inra. “Il faut que les acteurs de l’eau, conseillers, animateurs de terrain, maîtres d’ouvrage et financeurs soient sensibilisés pour une meilleure efficacité. Aujourd’hui, une cinquantaine de sites pilotes potentiels s’engagent vers un mode de production bio, mais il faut continuer.”

Sur les 34 000 zones de captage d’eau potable en France, 5 000 ont été identifiés comme prioritaires. Parmi eux, 500 dits “captages de Grenelle”, très menacés par les nitrates et les pesticides, doivent être protégés d’urgence d’ici 2012, comme le stipule la loi du même nom. Des actions sont lancées par les six Agences de l’eau, à travers la France. L’objectif est d’atteindre, en 2015, un bon état des eaux, comme l’impose l’Union européenne. “La gestion de l’eau est très complexe, explique Raoul Leturcq. Il faut tisser des partenariats pour amener les acteurs, élus, agriculteurs, administratifs, à mettre en place les meilleures solutions, en faisant évoluer l’agriculture conventionnelle. Cet outil de diagnostic aide à réussir ces démarches, avec le plus grand consensus possible.”

12 sites pilotes servent aussi de référence, dont La Rochelle (23 000 ha), le bassin versant de la communauté de communes du plateau picard (34 560 ha) ou celui de la zone de collecte de l’entreprise Danone-Stonyfield sur la Manche et le Calvados (24 000 ha).

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