Instance consultative indépendante, le Conseil National de l’Alimentation (CNA) démarre un travail d’évaluation sur l’agriculture biologique.
Le groupe de travail est constitué de 44 membres, tous acteurs de la chaîne alimentaire (bio et non bio), sous la présidence de Cécile Frissur, déléguée générale du Synabio. “L’ordre de mission fixé est de formuler des propositions d’orientations et d’actions pour un développement harmonieux des filières bio françaises, conforme aux objectifs du Grenelle, soit 6 % de la SAU en 2012”, résume la présidente. La partie la plus sensible de ce travail sera de dégager, en s’appuyant sur les résultats disponibles, notamment ceux des agences sanitaires, les impacts (positifs ou négatifs) des produits issus de l’agriculture biologique en matière de protection de l’environnement, d’emploi, de liens avec les territoires, de bien-être animal, d’émission de gaz à effet de serre, de composition nutritionnelle, de qualités organoleptiques, etc. L’analyse portera également sur les produits transformés.
Un autre aspect de cette mission sera d’identifier les moyens de préserver l’efficacité du système de contrôle au meilleur coût et évaluer les conditions du marché de la certification de ces produits. Il sera également porté attention aux dispositifs de contrôle appliqués aux produits importés et à toute mesure particulière (par exemple les autorisations d’utilisation d’ingrédients non bio) afin de s’assurer, notamment, qu’ils ne sont pas sources de distorsions de concurrence. Ce travail d’une durée d’un an aboutira à la publication d’un avis, estimé “le plus objectif possible”. Egizio Valceschini, directeur de recherche à l’Inra, en est le rapporteur. Un rapport intermédiaire des travaux est prévu lors de la séance plénière du CNA du 29 juin prochain.
