Maraîchage : essais technico-économiques

Le 17/10/2010 à 8:28 par La Rédaction


Pour renforcer la santé des solanacées et cucurbitacées, tout en diversifiant l’offre du maraîchage bio, le Groupe de recherche en agriculture biologique d’Avignon (Grab) a réalisé une étude technico-économique sur haricots et pois mange-tout. Si les résultats sur haricot répondent à la demande de départ, le pois gourmand est décourageant.

Au printemps, un nombre important des cultures sous abris est consacré aux solanacées (tomate, aubergine, poivron) ainsi qu’aux cucurbitacées (melon, concombre, courgette), en particulier dans le Sud-Est. Cette situation favorise le développement de ravageurs et maladies du sol inféodés à ces deux familles. Pour enrayer le problème, le Grab d’Avignon s’est penché sur l’introduction, dans les rotations, de cultures de légumineuses potagères, à savoir le haricot vert fi n grimpant et le pois gourmand (mange-tout). “Notre étude répond à la demande des producteurs en vente directe qui cherchent toujours des moyens de se diversifi er, explique Catherine Mazollier, en charge de l’essai. En bio, on peut facilement gagner un mois par rapport au plein champ avec des cultures assez longues sous abri et relativement précoces.”

Une pression parasitaire atténuée

Les solanacés comme les cucurbitacés sont la cible privilégiée des nématodes. Ils sont aussi facilement atteints par le corky root, la verticilliose, la fusariose… Or, ces parasites et pathologies n’attaquent pas, sinon très peu, les légumineuses. L’intégration de ces dernières dans la rotation est donc un facteur d’assainissement des sols. De plus, elles améliorent la fertilité du sol en fi xant l’azote atmosphérique. Des variétés populations de haricot et pois, disponibles en semences biologiques ou conventionnelles non traitées, ont été testées. En haricot vert – fi n à gousse cylindrique, de longueur 15 à 18 cm –, Emerite est de loin la plus courante, suivie de Vespéral. Comme Emerite n’est pas disponible en bio, certains producteurs, comme Jean- Marc Danion, en Finistère, ont pris le parti de réaliser leur propre semence. “Au fi l du temps, notre variété s’est adaptée au climat, et nous observons maintenant de meilleurs résultats techniques”, rapporte le maraîcher breton qui dispose, à Crozon, de 2 500 m2 de cultures sous abris, consacrant une bonne part aux haricots verts.

Gaëlle POYADE

Retrouvez l'intégralité de l'article dans le Biofil N°71