OGM : ambiguïté et paradoxe

Le 04/06/2012 à 15:53 par La rédaction


La filière OGM espère encore prendre racine en France”, titre La Croix- 6/02/12, rappelant que les agriculteurs français peuvent désormais planter des OGM à moins qu’un nouvel arrêté d’interdiction ne soit pris juste avant les semis (1).

Alors que BASF va délocaliser hors d’Europe toutes ses activités biotechnologiques et que Monsanto ne veut pas vendre de maïs transgénique en France en 2012, de nombreux agriculteurs veulent en cultiver, affirme l’AGPM. Les pro-OGM mettent en évidence l’ambiguïté de la situation. Interdiction de semis d’un côté, importations autorisées de l’autre, notamment de soja modifié destinées à l’alimentation animale. Le quotidien chrétien relève un autre paradoxe : il n’existe pas de cultures génétiquement modifiées en France mais le gouvernement prévoit leur arrivée. Ainsi, un tout nouvel arrêté fixe les conditions de coexistence entre cultures OGM et non-OGM. Le texte, “pas particulièrement contraignant” puisqu’il ne précise que les distances à respecter entre parcelles, ne prévoit pas la prise en charge notamment en cas de problème de pollution de cultures bio. Le journal rappelle aussi qu’un État membre peut interdire un OGM sur son sol en invoquant un danger pour la santé ou l’environnement. Or les arguments environnementaux avancés contre le maïs Mon 810 ayant été rejetés par le Conseil d’État etla Cour de Justice de l’Union européenne, le gouvernement français va devoir en apporter de nouveaux…

(1)  Un arrêté d’interdiction de culture du maïs Mon810 a été pris par le ministère de l’Agriculture le 16 mars 2012.

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