Occitanie : un nouveau logo pour les vins en conversion

Le 15/10/2018 à 17:18 par La rédaction


Autour de Patrick Guiraud (au centre), les partenaires initiateurs du logo et de la charte.

Créé et géré par Sudvinbio, un nouveau logo privé Cab pourra être apposé sur les bouteilles de vin d’Occitanie en conversion bio 2e et 3e année, dès le millésime 2018. “Ces vins pourront ainsi être valorisés, et bien identifiés par les consommateurs”, explique Patrick Guiraud, président de Sudvinbio, association interprofessionnelle des vins bio d’Occitanie. Le but est de mieux répondre à la demande du marché français en plein boom : “pour la seule consommation à domicile des ménages en 2017, le chiffre d’affaires national des vins bio se monte à 958 M€, soit un bond de 21 % par rapport à 2016 et une croissance de plus de 100 % en seulement six ans !”, rappelle Sudvinbio. Et la tendance se poursuit en 2018. L’Occitanie produit la moitié des volumes de vins bio français. Côté conversions, son vignoble en C2 et C3 s’étend sur 5 919 hectares fin 2017, soit des volumes de l’ordre de 266 000 hL attendus pour la campagne 2018-2019, pour un rendement moyen estimé à 45 hL/ha. “Nous voulons encourager ces conversions, un peu au ralenti ces dernières années en Occitanie. Pour répondre au marché, il est nécessaire d’aider les vignerons à passer ce cap, pas si évident sur le plan technique. D’autant plus que cette année, avec la forte pression du mildiou et de la flavescence dorée dans notre région, ça se complique”, insiste le président.
Garanties d’absence de résidus
En lien avec les producteurs, les metteurs en marché se sont donc impliqués dans cette démarche régionale. Ensemble, ils élaborent une charte. “La réglementation européenne bio autorise déjà l’apposition d’une mention possible à indiquer sur les étiquettes pour les vins C2 et C3”, explique Sudvinbio. Le plus du logo, c’est sa visibilité accrue. D’autre part, il garantira l’absence de résidus de pesticides par des analyses obligatoires pour chaque lot, vrac ou conditionné. Pour pouvoir l’apposer, il faudra aussi adhérer à Sudvinbio, s’assurer que les bouteilles de vin en conversion se démarquent de celles de vins certifiés bio sur les linéaires de vente pour éviter toute confusion. Les metteurs en marché s’engagent également à acheter le vin Cab à 90 % du prix du vin certifié bio. “Cette démarche régionale répond à la nécessité d’être réactif à la demande du marché”, explique Sudvinbio. Peut-être essaimera-t-elle ?
C. Rivry-Fournier
En savoir plus : Sudvinbio.com