Les nouveaux OGM sur la sellette

Le 03/07/2017 à 7:30 par La rédaction


((©Pixabay)

Le débat sur les nouvelles techniques de modifications du génome se durcit. En France, les organisations de la société civile et paysanne (Amis de la Terre, Confédération paysanne, Fnab, FNE, Greenpeace, Réseau semences paysannes, Unaf ) ont démissionné l’an dernier du Comité économique éthique et social (CEES) du Haut Conseil des biotechnologies (HCB). Et elles refusent d’y revenir “tant que l’on nous demandera d’accepter d’exclure la plupart des nouvelles techniques de modifications du génome de la réglementation prévue à leur effet”. Elles dénoncent le vrai-faux avis scientifique émis par le HBC. Ces “nouvelles” techniques, à l’instar de la transgenèse, visent à modifier le génome d’organismes vivants. Nommées Crispr/Cas9, Talen, nucléases à doigt de zinc, méga-nucléases, elles ont toutes en commun d’être mises en œuvre en laboratoire sur des cellules dont on aura “cassé” la paroi pour y faire rentrer du matériel biologique (ADN, protéines ). “Autre point commun : elles ne sont pas d’une précision absolue et peuvent avoir des effets sur d’autres portions de l’ADN, donc sur la plante entière”, explique Info’OGM. Ce sujet sensible, abordé au salon Biofach de Nuremberg en février lors d’une conférence, rallie sur la nécessité d’une vraie transparence pour informer le consommateur. Même si certaines positions sont plus nuancées, la bio européenne en majorité, via Ifoam, s’oppose à ces techniques considérées comme de véritables OGM.
Christine Rivry-Fournier